L' œuvre de Gérard NETTER est très variée aussi bien par le choix des matériaux employés – huile, aquarelle, dessin – que par les thèmes qui l' inspirent entre 1980 et 1990.
En bon observateur, il regarde et croque des attitudes avec le sens du simple détail. Il excelle surtout dans le rendu des vêtements, le drapé, le choix des étoffes et de leur matière, la représentation d'un sac ou d'une chaussure. La peinture des tissus est toute en couleurs nuancées (blancs nacrés des dentelles, blancs des pantalons, des robes ou des vestes) Puis, une petite touche vive sur un pied ou un foulard équilibre le tableau. L' habit pose le personnage et même quand il se déshabille !
Très décoratifs, les fonds de ses toiles montrent des rideaux, des tapis, des nappes, des livres, des échiquiers ou des plantes. De plans secondaires, ils deviennent tableaux dans le tableau et font référence au japonisme ou aux grands maîtres de la peinture.
Les scènes de rue ou celles dans les parcs sont croquées sur le vif : conversations entre hommes et femmes ou les mêmes s'abandonnant au repos de manière naturelle. La position du corps reflétant l'état d'âme de l'instant.
Véritable hymne aux femmes dans la manière dont le peintre les regarde... Il les peint dans la simplicité de l'attente, femmes dévêtues sur des canapés, dans des alcôves fermées, ou devant des portes ouvertes, dans des poses lascives et consentantes. Femmes se préparant à leur toilette, femmes se dévêtant, offertes au regard du jeune peintre. Sophistiquées ou pas, souvent parées de bijoux et les ongles peints, il sait habilement rendre hommage à ces reines, habillées ou nues.
Les natures mortes, très construites, à la composition rigoureuse, sont d'une grande beauté. Les ocres côtoient la transparence du verre.
Voici une œuvre où références culturelles et surtout références aux grands peintres sont très nombreuses : Otto DIX, ENSOR, MONET, MANET, CHAGALL ou COROT, pour ne citer qu'eux.
Œuvre chaleureuse où petites pauses, chuchotements, voire légères disputes se déroulent avec simplicité dans la rue. Les personnages de Gérard NETTER se tiennent assis dans des parcs sur des chaises ou des bancs publics, ou encore se balancent sur des rocking-chairs dans des lieux clos. Que les portes soient fermées ou ouvertes le cadre est souvent présent dans tous les sens du terme !
Les êtres représentés par le peintre peuvent confier à l'eau, présente sous la forme de rivière, de mer ou de fontaine, une partie de leurs secrets, ou partir avec.